Le marché belge du vélo tient bon (-1,2 %) après une année corona forte

Après l’année record 2020, le marché belge du vélo a également bien performé. 

Le marché a connu un léger recul d’à peine -1,2 % à 584.913 unités, soit +15.801 de plus qu’en 2019.  La proportion entre les vélos alimentés à l’huile de mollet et les vélos électriques reste inchangée mais les vélos de sport (vélos de course et VTT) ont reculé en raison de problèmes de livraison.  La bonne nouvelle nous vient du même côté : le vélo Gravel a clairement le vent en poupe et le vélo électrique de sport se taille progressivement une place.  La part de marché du négoce spécialisé a perdu quelques plumes en 2021 à 56,8% (-2 %) mais le vélociste règne en maître et seigneur dans le domaine du vélo électrique qui constitue 47,3 % des ventes totales, soit plus de 20 % de plus que les autres réseaux de vente.

« Après une année corona record, le marché du vélo a bien résisté.  Le léger recul de -1,2 % est principalement dû aux problèmes de livraison de vélos de sport.  Avec près de 585.000 unités, les ventes se maintiennent à un niveau très honorable, et la part des vélos électriques est surtout élevée dans le commerce traditionnel : près de 47 % des ventes se composent de vélos électriques contre moins de 27 sur 100 dans les autres réseaux de distribution, » précise Filip Rylant, porte-paroles de TRAXIO.  « Le vélo électrique continue d’attirer les cyclistes qui abandonnent le vélo mécanique mais depuis, ce marché électrique est aussi devenu un marché de remplacement.  Il est intéressant de constater que les consommateurs qui optent pour un vélo électrique sont disposés à choisir un modèle plus cher ou à s’offrir des options supplémentaires.  En ce qui concerne les vélos de sport, nous observons malgré les difficultés de livraison des vélos de course et des VTT, une croissance claire du vélo Gravel polyvalent ainsi que des vélos électriques de sport.  Le dernier tabou cycliste serait-il en train de tomber… ? »

Un vélo électrique s’achète chez le vélociste

En 2021, la part du vélo électrique a augmenté d’un dixième de pour cent à 38,7 %.  Mais il existe de grandes divergences d’un réseau de distribution à l’autre : bien que la part de l’électrique du commerce cycliste ait légèrement reculé, la part du vélo électrique représente près de la moitié (47,26 %) des ventes totales de ce réseau.  Les autres canaux ne réalisent que 26,81 % des ventes dans le segment électrique.  Ce qui montre que les vélos (électriques) de prix s’achètent plutôt chez le vélociste qu’en ligne, dans de grands magasins de sport, des supermarchés, des enseignes de bricolage ou moyennant la vente de marketing direct.

Une remarque en marge toutefois : en raison du léger recul du marché et du quasi-statu quo de la part de marché du vélo électrique, en nombres absolus, il s’est vendu l’an dernier moins de vélos électriques comparé à 2020.  Cette tendance est contradictoire avec le sentiment que la branche cycliste a réalisé d’excellentes performances : sentiment qui s’explique par la hausse du prix de vente moyen du vélo électrique, ce qui renforce le sentiment favorable ressenti par les vélocistes.

Le vélo électrique à moyeu à vitesses (intégrées) s’empare de la tête du classement

Les deux catégories de vélos les plus importantes (E-trekking-RD et E-city-IHG) restent dotées d’une propulsion électrique et représentent ensemble un tiers des ventes totales dans notre pays.  Cependant nous constatons certaines évolutions technologiques.  Alors qu’en 2020 le vélo électrique robuste à dérailleur
(E-trekking-RD) se positionnait encore en tête du classement avec 98.830 unités, cette année, son nombre est tombé à 94.748 unités et ils ont dû céder sa première place aux vélos urbains électriques à vitesses intégrées au moyeu (E-city-IHG) dont il s’est vendu l’an passé 97.023 unités.  Indubitablement, la facilité d’entretien et la propreté (plus de graisse de chaîne de vélo qui éclabousse et salit les mains) contribuent au succès de cette technique.  Il faut cependant faire remarquer que les producteurs misent à fond sur les vitesses intégrées au moyeu, ce qui accroît tant l’offre que la fiabilité. Pareil système est plus onéreux qu’un dérailleur mais les clients sont disposés à mettre la main au portefeuille lorsqu’ils s’offrent un vélo électrique, et ils optent généralement pour des options supplémentaires ou un modèle plus cher mieux équipé.

Le dossier complet comportant tous les détails, graphiques et l’analyse est téléchargeable ici.

Méthodologie statistique fiable

La fédération de la mobilité TRAXIO et Shimano Belgium ont collecté les statistiques concrètes de 2019, 2020 et 2021 de l’ensemble des réseaux de distribution (tant les vélocistes que la vente par Internet ou par des enseignes qui ne vendent pas que des vélos, les supermarchés, les enseignes de bricolage et la vente de marketing direct).  Cette méthode résulte en des chiffres fiables et détaillés : pas moins de 71 % des statistiques découlent d’un rapportage formel et, par conséquent, 29 % des statistiques sont basées sur une estimation.