Concentration et spécialisation

Tout comme l’usage croissant de nouveaux matériaux comme l’aluminium dans la construction automobile, l’évolution technologique des véhicules impose également des investissements dans les équipements et outillages adaptés, ainsi que dans l’espace – entendez : la surface des ateliers de carrosserie-réparation. 

11-01-2019

« Pour pouvoir calibrer des capteurs situés tout autour de la voiture selon les exigences de l’homologation, il faut une surface disponible de plusieurs dizaines de m2, assène Kristof Eraly. Impossible pour beaucoup de petits réparateurs. » Si cela ne concerne encore aujourd’hui que certains véhicules haut de gamme, le mouvement est à l’œuvre et les techniques se répandent. Certains songent déjà aux voitures autonomes attendues à l’horizon 2030…

Ce qui est clair, c’est que le secteur connaît à la fois une certaine concentration, avec une taille moyenne des entreprises qui augmente, et une tendance à la spécialisation de réparateurs dans certaines niches. Comme le Smart Repair, les véhicules électriques et hybrides, le traitement de l’aluminium et des matériaux composites ou la gestion des systèmes ADAS (lire aussi par ailleurs). On compte actuellement environ 950 ateliers de carrosserie contre 1150 il y a 15 ans – dont les deux tiers sont membres de Febelcar – et cette consolidation s’accompagne d’une augmentation du nombre d’ouvriers par employeur : 66 % d’entre eux comptent plus de 5 travailleurs en service.

Et même si l’on aura toujours besoin d’ouvriers polyvalents, les activités de monteur-démonteur, tôlier, ponceur-enduiseur et autres peintres sont de plus en plus confiées à des collaborateurs spécialisés. Certains carrossiers « généralistes », notamment adossés à de grandes concessions automobiles, n’hésitent pas à confier différentes tâches à des ateliers spécialisés. « Il faut réaliser un certain chiffre d’affaires, donc traiter un certain volume pour pouvoir faire face aux investissements nécessaires », admet Kristof Eraly.

Ce qui ne signifie pas qu’il n’y a plus de place pour de petits carrossiers indépendants. D’abord, parce qu’il faudra encore pas mal d’années avant que le parc de voitures en circulation se renouvelle et que toutes intègrent les équipements dernier cri, qui n’existent encore qu’en option la plupart du temps. Ensuite parce que, contrairement à ce qui se passe dans d’autres pays, l’automobiliste belge garde l’entière liberté de choisir son réparateur, qu’il soit agréé ou non par son assureur. C’est même vrai en partie pour les bénéficiaires d’une voiture de société : « Environ 70 % des contrats de leasing intègrent l’assurance et en cas d’accident, c’est la société de leasing qui choisit son réparateur, précise Frank Van Gool, directeur général de Renta, la Fédération des loueurs de véhicules. Mais pour les 30 % restants, l’assurance est à charge de l’utilisateur qui a donc le libre choix du carrossier. »

Photo: Sima

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