Le Président de TRAXIO a été élu pour la seconde fois consécutive le 15 décembre dernier. L’occasion pour Didier Perwez de dresser le bilan de ses trois années de présidence marquées par la crise du Covid, mais aussi par le rapprochement avec d’autres fédérations. Et d’évoquer ce second mandat qui s’annonce riche en défis.
Impossible pour Didier Perwez de ne pas évoquer la crise du Covid comme élément majeur au moment de jeter un œil sur ses trois années de présidence. « TRAXIO a pleinement rempli sa fonction première, qui est un rôle d’information. Je tiens d’ailleurs à remercier de tout cœur l’ensemble du personnel de TRAXIO qui a travaillé littéralement jour et nuit durant les premières semaines de confinement pour apporter des réponses et des solutions à nos membres dans le désarroi. Nous avons aussi dû négocier avec les autorités un protocole sanitaire strict, édicté dans le Guide Corona appliqué par l’ensemble du secteur pour permettre la reprise de l’activité après plusieurs semaines de fermeture. »
Livre blanc de la mobilité
Cela n’a pas empêché le Président de s’atteler à d’autres priorités, notamment la réalisation d’un exercice stratégique en 2020-2021 pour préparer au mieux l’avenir, dont les premières applications pratiques se mettent déjà en œuvre. Et celle de remettre les professionnels au cœur de TRAXIO. « Nous avons mis en place une réunion hebdomadaire avec l’ensemble des fédérations qui composent TRAXIO, où chacun est invité à se prononcer librement sur leurs attentes et leurs problématiques précises. Et nous sommes mêmes allés plus loin en envoyant un questionnaire à chacun de nos membres, duquel nous avons retiré les 10 priorités du secteur. »
Les trois principales d’entre-elles ont fait l’objet d’un Livre Blanc de la Mobilité édité en partenariat avec la Febiac (Fédération belge de l’Industrie automobile et du Cycle) et Renta (Fédération des loueurs) sous la coupole d’une nouvelle entité commune, Mobia. « C’est un prélude à ce qui va venir au cours des 3 prochaines années… »
Verdissement du parc automobile
Ce livre blanc jette en effet les bases d’un plan de transition et de verdissement du parc automobile que veulent promouvoir TRAXIO et ses partenaires, « avec le message qu’aujourd’hui, tous les garages, pas seulement les ateliers officiels, ont leur rôle à jouer pour des déplacements plus propres », précise Didier Perwez. Le Président déplore la politique actuelle qui vise au renouvellement plutôt qu’à un entretien approfondi des véhicules existants. « Notamment via un contrôle du fonctionnement optimal du moteur. Et cela peut se faire rapidement. TRAXIO peut éditer un cadre et en faire contrôler le respect dans ses ateliers. Cela ne mettra pas six mois à produire ses effets. »
Cela fera partie de l’important travail de sensibilisation des autorités qui attend le Président et toute la fédération pour ce second mandat. « L’objectif est d’élaborer un mémorandum politique pour une transition de mobilité globale – pas uniquement automobile – en juin 2022, et de dresser des états généraux de la mobilité en septembre. »
Le but est de donner de la matière de réflexion aux différents représentants politiques avant les élections fédérales de 2024. De même, TRAXIO entend apporter son expertise à la réflexion pour la nouvelle fiscalité wallonne, dont le projet a été déposé en décembre. « Ces ambitions seront aussi traduites de façon concrète dans nos organisations. Nous voulons que nos membres soient prêts pour les transformations à venir, ce qui passe par la formation, l’apparition de nouveaux labels, etc. », précise encore Didier Perwez.
Photo: Jerry De Brie