Entre-temps en Belgique

Dans notre pays aussi, le marché du detailing a connu un essor rapide.  De nombreuses entreprises se sont lancées dans ce business, d’autres ont entre-temps cessé cette activité.  Que représentent le garagiste et le detailer l’un pour l’autre ?  Et quels sont les prix en vigueur dans le secteur ? 

11-03-2019

La Belgique compte actuellement une centaine de detailers, estime Sven Verschaeren. “Une vingtaine forment le haut du panier”, affirme-t-il.  “tout le monde n’en fait pas son activité principale, ils sont nombreux à pratiquer en activité complémentaire.   Il ne faut surtout pas sous-estimer cette profession.  Il n’est pas évident d’en faire un travail à part entière car physiquement ce métier peut se révéler pénible.”

Pour survivre comme detailer, il faut des vendeurs automobiles professionnels, explique Sven Verschaeren. Les volumes sont effectivement beaucoup plus intéressants.  “Si l’on ne vise que les particuliers, il faudra d’abord leur faire passer le seuil de la porte.  Mais il est tout à fait faisable de travailler avec des garagistes dans un contexte B2B : le detailer qui traite chaque voiture avant qu’elle ne soit livrée au client.  Ou le detailer qui remet les voitures d’occasion dans leur état d’exposition.  Les consommateurs sont toujours plus exigeants et placent la barre toujours plus haut.  Ils veulent plus qu’un bel aspect brillant, les griffes, ça ne passe plus.  La valeur d’une voiture qui fait une première impression impeccable est d’office plus élevée.”

Le prix se justifie par la main-d’œuvre

Sur quels prix doit se baser le garagiste ?  « Pour qu’une voiture retrouve son état d’exposition, il faut compter environ 350 euros », estime Sven Verschaeren, “mais s’il faut aller jusque dans les plus petits détails, la facture grimpe vite à plusieurs milliers d’euros.  Pour certains garages c’est trop et ils ont intérêt à se tourner vers le valeting.  Pourtant il ne faut pas perdre de vue que la majeure partie du prix est justifiée par le nombre d’heures consacrées au véhicule, ce qui peut représenter une journée entière, voire plusieurs jours.”

Avant de recourir à un detailer ou un service de valeting, le garagiste a intérêt à lui poser quelques questions.  Quelles références peut-il présenter ?  Est-il disposé à faire un essai sur un ou deux véhicules ? Quels produits utilise-t-il ?  Combien de voitures a-t-il déjà traitées ?  A-t-il les compétences voulues et sait-il se servir de son matériel ?  Polir c’est bien mais le faire avec trop d’enthousiasme risque de percer le vernis.  Et last but not least : les bons comptes faisant les bons amis, il faut convenir d’un budget.  C’est comme cela que cela se passe dans la vie.

Des amateurs pleins de bonnes intentions

Tous les interlocuteurs sont bien d’accord là-dessus : le secteur du detailing a connu une forte croissance les dernières années et attire les jeunes entrepreneurs et les entrepreneurs débutants.  Il n’y a pas de mal à cela mais cela signifie également que la branche compte un bon nombre d’“amateurs pleins de bonnes intentions”.  Des personnes qui ne disposent en réalité pas des compétences professionnelles pour mener à bien une séance de nettoyage d’une voiture.  “Tout commence par une connaissance approfondie et il est absolument faux qu’on va gagner facilement un paquet d’argent”, affirme Christian Dedobbeleer. “Avoir de l’expérience constitue sans aucun doute un atout et utiliser les produits et polisseuses que le fournisseur prescrit est essentiel.  Je vois aussi beaucoup de particuliers qui tentent de le faire eux-mêmes.  En se donnant le temps et la peine, c’est possible mais apposer un revêtement de protection ou un film protecteur, laissons cela aux professionnels, me semble-t-il.”

Témoignages

Cardoen : Traitement à la cire si le client le veut

Le détaillant automobile Cardoen vend chaque année quelque 10.000 voitures neuves et d’occasion. Chacun de ces véhicules est lavé à plusieurs reprises.  Le PDG Wim Vos témoigne : « Les véhicules qui arrivent par transport ont généralement essuyé plusieurs averses ou chutes de neige et nécessitent par conséquent d’office un bon lavage.  Nous avons une équipe spéciale qui ne fait que cela.  Nous ôtons les éventuels revêtements de protection et autocollants de la voiture.  Et non, ce n’est pas une tâche que nous confions aux stagiaires car si nécessaire nous polirons le véhicule et ce travail requiert une certaine expérience. »

A chaque client Cardoen propose un traitement supplémentaire à la cire et collabore à cet effet avec l’entreprise spécialisée Waxguard. « Nous proposons ce traitement à chaque client acquéreur d’une voiture neuve ou d’occasion », explique Wim Vos.  « En moyenne plusieurs dizaines de clients acceptent cette proposition chaque année. »

Lorsque les voitures sont arrivées dans les différents établissements Cardoen, elles sont relavées pour les débarrasser de toute salissure encourue pendant le transport.   Enfin avant la livraison au client, la voiture est lavée une dernière fois.  « Dans les showrooms nous époussetons les voitures quotidiennement », affirme Wim Vos.  « Surtout les voitures de couleur sombre où l’on remarque tout de suite la moindre trace de poussière.  Car il est bien entendu beaucoup plus facile de vendre un véhicule propre et net que lorsqu’il est recouvert de poussière. »

BMW Daeninck : Nous dirigeons les clients vers un spécialiste

Au garage BMW Daeninck, qui compte des établissements à Sint-Martens-Latem et Audenarde, le lavage des voitures arrivées par camion est confié à une entreprise externe. « Grosso modo 1.500 voitures passent annuellement entre leurs mains », explique le directeur Peter Daeninck.  « Nous ne lavons pas uniquement les voitures fraîchement livrées vous savez mais aussi les occasions. »

Les voitures neuves font l’objet d’un traitement plus ou moins standard.  Quant aux occasions, le degré d’approfondissement dépend de l’état du véhicule, affirme Peter Daeninck.  « Nous ne les traitons pas à la cire mais, s’il le faut vraiment, nous faisons procéder à un polissage par exemple. Donc parfois, oui, il s’agit de plus qu’un simple nettoyage.  L’intérieur fait bien sûr l’objet d’un nettoyage approfondi, comme le cuir des sièges. »

La raison pour laquelle nous faisons briller les voitures est évidente, commente Peter Daeninck.  « Il est bien entendu plus facile de vendre une voiture soignée qu’un véhicule couvert d’une bonne couche de poussière.  Je n’ai pas besoin de faire un dessin. »

Parfois certains clients passent au garage Daeninck avec la demande de réserver un vrai detailing à leur voiture.  « Nous ne pouvons malheureusement pas y donner suite », explique Peter Daeninck.  « J’estime en effet qu’à chacun son métier.  Nous aiguillons les demandeurs de ce type de service vers l’Internet où il ne manque pas de spécialistes en la matière. » 

 

Photo: Vip Tools

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