Excellent premier semestre pour les voitures d’occasion qui représentent désormais 61,4% des immatriculations

03-07-2025

Filip Rylant, porte-parole de la Fédération de la Mobilité, TRAXIO : « Le marché d’occasion a connu une relance au cours du premier semestre de 2025.  Il s’est immatriculé au total 373 810 occasions, soit une hausse de +0,9 % comparé à l’excellent premier semestre de 2024.  Par rapport à la même période de 2023, la différence s’élève même à +7,1 %.  Alors qu’au mois de mai, le marché d’occasion avait encore connu un léger déclin, il s’est bien redressé en juin ; +5 % à 65 296 unités.

Le marché d’occasion a tellement bien performé que 61,4% des immatriculations de voitures particulières étaient des occasions.

Les distributeurs de véhicules d’occasion ont constaté que les acheteurs particuliers se montraient plus prudents en raison du contexte géopolitique ainsi que la hausse des taux d’intérêts actuels, jusqu’à différer leur achat.  Les voitures diesel restent en perte de vitesse, principalement au bénéfice des hybrides (rechargeables).  Les SUV conservent toute leur popularité, suivi des citadines à moteur essence à boîte automatique.  Les voitures électriques gagnent progressivement du terrain sur le marché d’occasion et constituent aujourd’hui 3,9 % du total, principalement grâce à la hausse des voitures de leasing.  Cette dernière tendance ouvre des perspectives aux voitures de société électriques en fin de contrat qui connaissent ainsi une deuxième ‘vie de leasing’.  Par ailleurs, nous devons constater que la croissance des immatriculations d’occasion est due aux voitures de 15 ans et plus, ce qui est une mauvaise affaire, tant pour l’âge du parc automobile que pour l’objectif de réduction des émissions.

En juin, le recul des voitures neuves se poursuit par rapport à 2024 avec 41 527 immatriculations (-16,4 %), situant le déclin de -10,9 % à 234 616 unités.

Dans les showrooms des concessionnaires de marque, l’année avait commencé sur les chapeaux de roue à l’occasion du Salon de l’Auto mais depuis quelques semaines, les particuliers se font plus rares, en ce qui concerne les voitures neuves en tout cas.  Cette tendance est une nouvelle fois à attribuer aux incertitudes géopolitiques et à la hausse des taux d’intérêt.  On signe moins de bons de commande ; les problèmes de stock et de délais de livraison étant de l’histoire ancienne.  Côté flotte, c’est le calme plat, les commandes ayant déjà bien augmenté il y a quelque temps en vue des changements de la fiscalité. »

Évolution immatriculations d’occasion (juin 2025)

Les données de juin 2025 nous montrent une progression sur le marché de l’occasion vis-à-vis de 2024. En juin, 65 296 voitures d’occasion ont été réimmatriculées en Belgique, soit 43 110 de plus (+5,0 %) qu’en juin 2024 (62 186) et 5 342 de moins qu’en juin 2023 (-3,3 %). En regardant le cumul des 6 premiers mois, nous constatons toutefois une forte solidité du marché comparé à 2024 (+0,9 %), soutenue par une demande persistante des particuliers qui comptent pour 90,5 % des réimmatriculassions.

Quelques concessionnaires et vendeurs de voitures d’occasion de premier plan nous ont fait part de leurs points de vue intéressants.

Frédéric Vassamillet, SOCO : « En comparaison à un mois de juin 2024 historiquement faible, juin 2025 présente des résultats nettement plus solides. Dès janvier, l’année avait démarré sur une dynamique encourageante. Globalement, notre activité se redresse par rapport à 2024 et tend à retrouver les niveaux satisfaisants enregistrés en 2023, malgré une baisse temporaire observée en avril.

Les trois prochains mois seront, selon nous, déterminants pour l’évolution du marché automobile belge, qui oscille actuellement entre les tendances de 2023 et celles de 2024.

Les préférences restent globalement stables, tant en ce qui concerne les marques et modèles qu’en matière de motorisations, avec un intérêt constant pour les hybrides. »

Marc Van den Kerkhof, Van Mossel: « Pendant et après le succès du salon de l’auto, de nombreux particuliers poussent la porte des showrooms.  Tendance qui est retombée pour les voitures neuves mais est demeurée élevée pour les occasions.  Le consommateur est en quête de prix nets intéressants et de conditions de financement favorables.  En revanche, pour les clients fleet, la période s’est révélée moyenne.  En général, les clients sont bien informés et prennent le temps avant d’arrêter leur décision.   La situation économique et géopolitique n’incite pas à la vente facile.  Les particuliers se tournent principalement vers des offres et modèles à prix favorable, ainsi que les voitures d’occasion.  Leur préférence se porte sur les SUV des segments B ou C, à moteur essence tandis que le client fleet opte pour une motorisation électrique.  Pour un particulier, un VE n’est intéressant que lorsque le prix est réaliste, c-à-d. un modèle neuf meilleur marché à petite batterie ou une occasion.  A long terme, nous nous attendons cependant à une tendance à la hausse.  Les PHEV quant à eux ne forment pas une alternative aux yeux de la plupart des clients fleet, encore moins dans le contexte des dernières évolutions fiscales. »

Matthias Gommeren, Cardoen : « Nous sortons d’un premier semestre très satisfaisant grâce à une vaste offre et une approche axée sur le client.  La clientèle est sensible aux prix, prend son temps pour comparer et est généralement bien préparée ; elle attend de la transparence et est moins prompte à succomber à des achats impulsifs.  La rapidité de la livraison demeure très importante.  Nous remarquons que de plus en plus de clients souhaitent réaliser leur achat entièrement en ligne : non seulement les voitures neuves mais aussi les occasions et les voitures reconditionnées.  Autre facteur intéressant, la hausse marquée de la demande de voiture électriques grâce à une offre croissante et la baisse des prix.  Les VE d’occasion augmentent également mais les achats restent limités, notamment en raison des connaissances restreintes des consommateurs et de l’incertitude pesant sur les batteries.  Cardoen répond à cette réticence en proposant à ses clients une preuve de l’état de santé de la batterie.  La demande de véhicules hybrides et hybrides rechargeables demeure stable et constitue généralement une ‘solution intermédiaire’ logique. »

Wim Bruggeman, DEX : « Les tensions géopolitiques et l’annonce de mesures fiscales du gouvernement ont réduit l’offre et stoppé net les investissements de la part de certains particuliers.  Nous constatons une intensification du trafic sur notre site internet, une bonne chose car il reste important que les particuliers en quête d’une voiture nous trouvent aisément.  Nous distinguons d’ailleurs deux types de clients, d’une part les clients qui se sont informés longtemps à l’avance et en savent presque plus que nos propres vendeurs à propos de la voiture convoitée et d’autre part, de très nombreux clients qui aiment se laisser inspirer et renseigner à l’occasion d’un passage dans le showroom.  Dans le segment des occasions, les SUV – de toute taille – conservent leur cote de popularité.  Mais les particuliers restent peu demandeurs de voitures électriques.  C’est dans les entreprises que la demande tant de BEV que de PHEV (hybrides électriques rechargeables) est la plus élevée. »

Détails voitures de tourisme d’occasion (juin 2025)

Les marques de voitures d'occasion qui ont dominé les 6 premiers mois de 2025, sont Volkswagen et BMW. Le top 5 est complété par Mercedes, devançant Peugeot, et suivie par Opel.

Parmi les modèles les plus populaires au cumul des 6 premiers mois 2025, rien n’a changé pour le top 5. Ainsi la VW Golf (14 706) arrive toujours en tête, devant la VW Polo (10 608), l’Opel Corsa (9 287), la BMW série 3 (8 386), et la BMW Série 1 (7 750).

Pour les 6 premiers mois de 2025, les moteurs à essence dominent toujours avec 55,8 %, tandis que le diesel perd du terrain avec 27,4 % pour les voitures d'occasion. En revanche, il est encourageant de constater que la part des voitures hybrides et électriques continue de croître, même si cette augmentation reste modeste. En effet, 16,6% sont des voitures électrifiées, dont 12,7 % sont des hybrides et 3,98 % sont 100 % électriques.

Les proportions sont nettement différentes pour les immatriculations de voitures de tourisme neuves, où les voitures hybrides et électriques, alimentées par les achats en leasing et les acquisitions pour les flottes d'entreprises, représentent une part majoritaire des immatriculations, atteignant 70,7 %. On observe ainsi une forte croissance des voitures électriques (VE), dont la part de marché est passée de 24,8 % en 2024 à 32,2 % en 2025.

De même, les concessionnaires observent une tendance croissante des consommateurs vers les hybrides classiques (HEV), dont la part de marché a augmenté, passant de 25,4 % en 2024 à 31,3 % en 2025. En revanche, les hybrides rechargeables (PHEV) connaissent une diminution de leur part, passant de 14,1 % à 7,1 %.

Pour ce qui est des voitures diesel neuves, la part de marché chute de près de moitié, passant de 5,7 % en 2024 à 3,8 % en 2025.

Pendant les six premiers mois de 2025, l’âge moyen des voitures d’occasion immatriculées a augmenté jusqu’à 9 ans et 9 mois. L’âge médian est passé , quant à lui, à 7 ans et 8 mois, ce qui est relativement élevé et indique un vieillissement supplémentaire du parc automobile. De prime abord, l’âge médian des immatriculations d’occasion ne fait pas ressortir le vieillissement prononcé du parc automobile, un phénomène néfaste à son verdissement et à la réduction des émissions.

Parmi les voitures d'occasion immatriculées, 26,7 % ont entre 5 et 9 ans, tandis que 33,7 % ont moins de 5 ans, marquant ainsi une baisse par rapport à 2024, où ce pourcentage était de 35,0 %. En revanche, la part des voitures de plus de 15 ans est en hausse, ce qui constitue une mauvaise nouvelle, tant pour le vieillissement du parc automobile que pour la réduction des émissions.

Le marché d’occasion est principalement le domaine des particuliers. Pas moins de 90,5% des immatriculations sont le fait de personnes privées, tandis que la part des voitures de société d’occasion est de 8,6% pour 2025. Les vendeurs d’occasions précisent à cet égard que les entreprises débutantes optent plus volontiers pour une voiture de seconde main, et qu’elles montrent souvent de l’intérêt pour les hybrides d’occasion.

La Flandre continue de dominer le marché des immatriculations de voitures de tourisme d'occasion, avec une part de 54,7 %. La part de marché de la Wallonie est de 36,4 %, tandis que Bruxelles a une part de marché de 7,8 %.


TRAXIO STATS

TRAXIO assure le suivi mensuel des immatriculations des voitures particulières, motos, véhicules utilitaires, camping-cars, remorques et speed pedelecs neufs et d’occasion.

Les statistiques de TRAXIO offrent de nombreux détails instructifs tels que les répartitions nationales et régionales, par type de carburant, émissions de CO2, marque et âge des véhicules.

Bruxelles, le 3 juillet 2025
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