La cacophonie des zones à basses émissions

L’année 2018 a été marquée par la mise en œuvre des premières zones à basses émissions (LEZ) en Belgique. À Bruxelles, un impact sur le parc automobile est déjà perceptible alors que les LEZ sont appelées à se multiplier.

11-03-2019

Depuis le 1er janvier 2018, la circulation de certains anciens véhicules est en théorie interdite à Anvers et à Bruxelles. Des pass journaliers peuvent toutefois être achetés au prix de 35 euros. À Bruxelles, cela concerne les véhicules diesels Euro 0, 1 et 2 en 2019 ainsi que les moteurs à essence, LPG et CNG Euro 0 et 1. L’accès sera toutefois de plus en plus restreint année après année. En 2025, cela concernera ainsi les diesels Euro 0 à 5 et les essences Euro 0 à 2. Le canevas est assez similaire à Anvers si ce n’est que les diesels Euro 3 sont déjà soumis à enregistrement ou redevance s’ils ne sont pas équipés de filtres à particules.

Diabolisation du diesel 

On le voit, le diesel est largement plus sanctionné que l’essence. La norme Euro 5 qui sera interdite à Bruxelles et soumise à redevance à Anvers en 2025 était appliquée jusqu’à l’été 2015. Des véhicules de moins de 10 ans seront donc potentiellement concernés alors que pour l’essence, il est question de voitures de plus de 20 ans.

Cette diabolisation du diesel transparaît aussi dans les autres projets de LEZ. La ville de Gand instaure ainsi une LEZ à partir de 2020 en appliquant directement les mêmes critères qu’Anvers. Les propriétaires de véhicules diesels Euro 4 datant de 2006 à 2010 devront ainsi payer une redevance pour entrer dans une des deux principales villes flamandes dès l’année prochaine. En 2021, cela sera au tour de Willebroek et Malines, mais on ne sait toujours pas sur quelle base.

Le même flou est de rigueur en Wallonie. Liège et Charleroi projettent de mettre en place des LEZ, mais on n’en connaît toujours pas les modalités. La seule certitude est que le système ne fonctionnera pas avec des caméras à reconnaissance de plaques comme en Flandre et à Bruxelles, mais avec des vignettes.

La Wallonie instaure en effet un système de vignettes dès 2020. Elle interdira ainsi les véhicules diesels Euro 0 et 1 sur tout le territoire de la région en 2023. Cette interdiction ne ciblant que le diesel sera progressivement durcie jusqu’en 2030. Seuls les moteurs diesels Euro 6d (obligatoire à partir de 2021) et ultérieurs seront encore autorisés à circuler sur le territoire wallon. On évoque également des interdictions temporaires plus drastiques lors des pics de pollution.

La Flandre s’est pour sa part fixé l’objectif d’interdire les voitures diesels et à essence à l’horizon 2050. Les règles sont donc très disparates rien qu’en Belgique. Mais de nombreux automobilistes doivent aussi tenir compte des LEZ dans les pays limitrophes, où ils se rendent pour le travail ou les vacances. Il n’est donc pas surprenant de voir le consommateur hésiter.

Le parc bruxellois se réduit

On constate déjà un effet sur le parc automobile à Bruxelles. Le parc bruxellois est le plus âgé (médiane de 8 ans et 4 mois) en Belgique, mais est le seul qui a rajeuni (-1 mois) en 2018. Bruxelles a le parc le moins diéselisé du pays : 48 % contre 50 % en Flandre et 54 % en Wallonie). Le nombre de véhicules Euro 0, 1, 2, 3 et sans norme a baissé de 16 % en 2018, mais reste encore important (23,5 % du parc contre environ 17 % dans les 2 autres régions). Tous ces véhicules n’ont toutefois pas été remplacés, le parc bruxellois ayant diminué de 1 % ou 4.300 voitures en 2018.

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