La concertation avec le secteur est indispensable

En observant de près ce qui se passe dans la pratique, on constate que la demande en main-d’œuvre disposant de suffisamment de « connaissances et de compétences » en matière de batteries est en augmentation et que cette demande va continuer de s’accroître. Instantané vu à travers le prisme de l’enseignement.

17-09-2019

On entend souvent dire que l’e-mobilité et, en particulier, la manipulation des batteries nécessitent une formation spécifique. Luc Segers, responsable de la formation du bachelier professionnalisant en technologie automobile à la Karel de Grote Hogeschool d’Anvers, tient le même discours. « Notre histoire est à peu près la même que celle d’EDUCAM et des centres de formation des importateurs », note-t-il. « Ils sont responsables de la formation continue du personnel déjà actif sur le terrain. Pour notre part, nous formons les jeunes avant leur entrée sur le marché du travail. Mais les enseignements que nous inculquons aux étudiants sont grosso modo les mêmes. »

« Seule une étroite collaboration avec le secteur permet une formation réussie », souligne Luc Segers. « En somme, la question qui est constamment au cœur de nos préoccupations est : de quoi un jeune titulaire d’un baccalauréat doit-il être capable lorsqu’il fait ses premiers pas dans la vie professionnelle ? Y compris en matière de batteries. On ne peut répondre à cette question qu’à condition d’être en contact avec le secteur et de s’entretenir avec lui. Nos professeurs s’attellent à ce dialogue fréquent et permanent. Cela nous apprend en tout cas que les choses évoluent assez rapidement, et ce dans divers domaines, d’ailleurs. » 

Sensibilisation obligatoire 

« Outre inculquer des connaissances et des compétences à nos étudiants, il nous faut aussi quelque peu les sensibiliser », déclare Luc Segers. « Ce sont tous des férus d’automobile, des fous de bagnoles, pour ainsi dire (rire). Souvent, c’est justement leur passion pour les moteurs, le bruit et tout ce qui caractérise les voitures qui les a poussés à étudier la technologie automobile. Et généralement, le fossé qui les sépare des batteries et de l’e-mobilité est assez considérable (sourire). En même temps, personne ne peut fermer les yeux sur ce qui nous attend. À cet égard, je vois deux extrêmes se profiler, avec une réalité qui se situe quelque part au milieu. Il y a ceux qui pensent que le changement va être très rapide, mais il y a aussi les sceptiques, les incrédules, pour ainsi dire. Le juste milieu est d’accepter que beaucoup d’eau passera encore sous les ponts avant que l’e-mobilité n’occupe une place substantielle dans le paysage. Mais j’ai l’absolue conviction que ce moment arrivera. Le fait qu’il existe en Chine des marques qui ne construisent que des voitures électriques est un signe non négligeable, tout comme le fait que les marques investissent beaucoup dans la recherche et le développement en matière de véhicules électriques. Il ne s’agit évidemment pas d’une fin en soi, mais ces investissements devraient porter leurs fruits à un moment donné. Nous atteindrons le véritable point de bascule lorsque le prix baissera. Je compare parfois ce phénomène à l’évolution du prix des imprimantes ou des lecteurs vidéo, par exemple. C’est difficile à imaginer aujourd’hui, mais ces produits étaient autrefois très chers. » 

Centre de gravité positionné au niveau des concessionnaires 

Nous faisons à nouveau le lien avec la pratique du secteur. « Il est frappant de constater qu’autrefois seuls quelques techniciens qualifiés étaient autorisés à travailler sur les batteries », déclare Luc Segers. « Les marques adoptaient la même approche. Aujourd’hui, cette catégorie de techniciens compétents pour cette tâche n’est pas seulement plus grande. On constate également un déplacement du centre de gravité depuis la marque et l’importateur vers la concession. Contrairement à autrefois, la réalisation des travaux se fait de plus en plus souvent au garage ou chez le concessionnaire local. Si ces derniers veulent suivre les évolutions, ils doivent avoir une ou plusieurs personnes en interne qui possèdent les qualifications requises. C’est une information que j’adore rabâcher aux étudiants (rire). » 

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