Le 15 octobre, les ministres fédéraux Muylle et Bellot ont délivré le dix millionième Car-Pass. Le premier a été remis le 1er décembre 2006. Depuis, le système a pleinement démontré son utilité et la fraude au kilométrage en Belgique a quasi disparu.
Il y a 20 ans, le trafic des compteurs kilométriques des voitures d’occasion était encore fortement répandu en Belgique. Cela constituait non seulement un gros problème pour les consommateurs, mais aussi pour les entreprises de bonne foi du secteur automobile, qui étaient confrontées à une concurrence déloyale et à une dégradation de leur image. Afin de mettre le holà à ces pratiques frauduleuses, les fédérations professionnelles du secteur automobile, les clubs automobiles et les autorités fédérales ont élaboré une solution ferme, le système du Car-Pass.
Ministre Nathalie Muylle : « L’introduction du Car-Pass a sensiblement fait diminuer la fraude au compteur. Avant le Car-Pass environ le compteur d’une occasion sur dix était rabaissé. Aujourd’hui ce nombre n’est plus que de 0,2 %. »
Concrètement, cela signifie que, au cours des 13 dernières années, un million d’acheteurs environ ont été protégés de cette fraude. Sachant que le coût d’un compteur trafiqué s’élève rapidement à 1.500 euros pour l’acheteur, le Car-Pass a dès lors permis aux consommateurs belges d’économiser 1,5 milliard d’euros pendant toutes ces années. Ce résultat n’a pu être atteint que grâce à la communication quotidienne des relevés kilométriques par l’ensemble du secteur automobile.
Ministre François Bellot : « Car-Pass est devenu un véritable gage de transparence lors de l’achat d’un véhicule. Il reste un outil efficace pour lutter contre la fraude au kilométrage réel et c'est pourquoi je suis toujours attentif à comment améliorer le concept. »
À partir du 1er janvier 2020, les actions de rappel encore ouvertes seront également mentionnées sur le Car-Pass. Par ailleurs, afin de lutter contre la fraude à l’importation, les constructeurs automobiles seront obligés de communiquer à Car-Pass les relevés kilométriques qu’ils ont enregistrés. Ce dernier point n’est pas du luxe, étant donné que la part de marché des véhicules d’occasion importés a doublé sur quelques années. Aujourd’hui, elle s’élève à 12 %. C’est la raison pour laquelle le secteur appelle au Commissaire européen belge Didier Reynders et aux membres belges du Parlement européen à inscrire ce dossier en priorité absolue à l’agenda européen.
Photo: Woodmonkey
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Bernard Haelwaeters, gérant de Car Selection à Zemst et heureux destinataire du 10 millionième Car-Pass : « Lors de l’introduction du Car-Pass j’avais des doutes par rapport à son utilité ainsi que quelques craintes quant au surplus de travail administratif. Par après il s’est avéré que ces inquiétudes n’étaient pas fondées. Le Car-Pass est très positif pour le secteur et la fraude aux compteurs a disparu. »