M&M Inghelbrecht: le plus ancien distributeur de motos BMW du pays

Ostende, 1961. Les Golden Sixties ne font que commencer et dans la ville balnéaire Roland Inghelbrecht décide d’ouvrir un magasin de vélos.  Quelque temps plus tard, les vélos doivent faire place aux motos, notamment celles de BMW Motorrad.  Un demi-siècle plus tard l’enseigne est devenue une des plus importantes des concessions BMW Motorrad de Flandre dont la clientèle se compte jusque dans le Nord de la France.

14-11-2018

Il était écrit que Roland Inghelbrecht exercerait un jour une activité dans les deux-roues.  Le père de son épouse avait déjà son entreprise de vélos et était le mécanicien du légendaire coureur cycliste Sylvère Maes, vainqueur du Tour de France en 1936 et 1939.  « Il a commencé le 1er janvier 1961 », raconte sa fille Martien, aujourd’hui à la tête de M&M Inghelbrecht avec son mari Marc Versluys et deux de leurs enfants.  « A l’origine, il vendait des vélos et même des voitures d’enfant, mais très rapidement les motos se sont imposées.  Il vendait toutes les marques : Solex, Zündapp, Kreidler, Honda et plus tard aussi Yamaha, Suzuki et Kawasaki.  Il a commencé à vendre BMW avant même la fondation de BMW Belgium, à l’époque où Moorkens importait encore la marque.  Ce qui fait de nous les deux plus anciens distributeurs de motos BMW du pays. » 

Torhoutsesteenweg 

Les affaires marchent bien et dans les années ‘70 Inghelbrecht entame un long parcours d’expansion, transformation, agrandissement et déménagement.  Jusqu’à ce que l’affaire s’installe dans un nouvel immeuble situé Torhoutsesteenweg. « Les collègues distributeurs de mon père pensaient qu’il était devenu fou », dit Martien, « parce qu’en ce temps-là il n’y avait rien Torhoutsesteenweg, une longue chaussée sans la moindre habitation à des kilomètres à la ronde.  Entre-temps le paysage a bien changé et la chaussée est entièrement bâtie. » 

La reprise de l’entreprise par la fille de Roland, Martien et son époux Marc en 1997 donna le coup d’envoi à la suppression progressive d’un grand nombre de marques vendues jusqu’alors.  « Nous avons coupé les ponts avec des marques comme Honda et Kawasaki l’une après l’autre », raconte le fils de Martien, Bjorn, qui a rejoint l’entreprise familiale il y a quelques années.  « Chaque marque devenait de plus en plus exigeante concernant la superficie qu’elle occupait dans le magasin et surtout sur son quota de vente minimum.  Nous avons encore distribué Yamaha un certain temps, mais ils voulaient avoir l’exclusivité et s’attendaient par exemple à ce que nous aménagions un shop dans le shop.  Ce qui n’était pas notre intention. » 

Entreprise familiale 

Finalement on décide chez Inghelbrecht de se concentrer sur BMW et, dans une moindre mesure, sur Moto Guzzi, Piaggio et Vespa.  « Moto Guzzi est également une marque assez exclusive à la riche histoire », explique Bjorn.  « Question image de marque et présentation, elle va très bien avec BMW.  Nous y avons ajouté Vespa plus tard parce que c’est également une marque premium faisant partie du même groupe que Moto Guzzi.  Cette suppression progressive des marques a été murement réfléchie : nous sommes désormais axés sur quatre marques que nous tenons à vendre dans les meilleures conditions.  Pour nous, c’est aussi une manière de nous distinguer de la concurrence.  Nous jouons dans une autre cour que les magasins qui vendent des motos et scooters bon marché.  Ce qui ne veut pas dire que nous renions nos origines : nous demeurons une entreprise familiale pour laquelle la personnalisation du service est une valeur sacrée.  Certains clients connaissent mon père depuis plus de 30 ans.  Il n’est d’ailleurs pas rare que certains clients passent simplement pour boire un petit café.  Nous avons des clients qui viennent de Belgique et même du Nord de la France pour un entretien.  C’est ce que nous chérissons le plus. » 

La couleur du parquet

Actuellement Inghelbrecht emploie six personnes.  Le frère de Bjorn, Birger y travaille depuis près de 20 ans.  Il est responsable de l’atelier.  Un troisième frère est entré dans l’immobilier.  L’an passé, Inghelbrecht a vendu quelque 200 motos dont plus de la moitié des BMW.  L’affaire réalise un chiffre d’affaires de trois millions d’euros.  « Nous vendons aussi beaucoup de vêtements de motards, notamment de la marque BMW mais nous essayons de réduire progressivement la vente des autres marques », affirme Bjorn.  « Nous sentons bien que, sur ce plan, les gens ont de plus en plus tendance à se rendre dans les grandes chaînes. » 

En s’axant sur BMW, Inghelbrecht doit naturellement répondre aux exigences de la marque qui sont parfois élevées.  « La couleur du sol, le type de parquet, le type de meubles de bureau que nous installons, comment les motos sont garées dans le magasin… tout obéit à des règles », explique Bjorn.  « Les quotas aussi sont costauds, même s’ils sont moins sévères parce que nous sommes situés à la côte et que notre territoire de vente est plus petit qu’à l’intérieur du pays.  Heureusement BMW est une marque premium qui a le vent en poupe et investit constamment dans l’innovation. » 

Au travail a scooter électrique 

La mobilité étant devenue un bien rare pour de très nombreux navetteurs, la moto attire de plus en plus de gens qui cherchent un moyen de transport pour les déplacements domicile travail.  « Nous constatons déjà que nos ventes à des clients désireux d’éviter les bouchons sur le chemin du travail sont en hausse », commente Bjorn.  « Les médias évoquent toujours les transports en commun comme la solution aux embouteillages, mais la moto remplit aussi parfaitement ce rôle.  C’était moins le cas auparavant, on achetait une moto par pur plaisir ou pour faire du tourisme en week-end. » 

L’attention dont bénéficie l’environnement se répand dans le monde de la moto.  Depuis 2014 BMW ne propose qu’un seul scooter électrique dans sa gamme, mais je m’attends à ce qu’il y en ait davantage dans les années à venir.  Le motard pur et dur ne jure toujours que par le vrombissement du moteur et les effluves d’essence.  Mais lorsque je leur donne un scooter électrique en guise de moto de courtoisie, ils sont généralement agréablement surpris par la nervosité de l’engin. »

En bref

Date de fondation : 1/1/1961

Secteur : Vente de motos et accessoires

Coordonnées du siège : Torhoutsesteenweg 547 à Ostende

Nombre d’établissements : 1

Effectif du personnel : 6

Chiffre d’affaires : - 3 millions d’euros

 

Photo: Thierry Dricot

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