Novembre 2024 | Marché des voitures d'occasion : la dynamique positive se poursuit en 2024
04-12-2024
Filip Rylant, porte-parole de la fédération de la mobilité TRAXIO : «Dans une année globalement dynamique pour le marché des voitures d'occasion, novembre 2024 affiche une légère baisse de -5,0 % des immatriculations. Malgré ce recul ponctuel, le cumul sur onze mois demeure solide, avec une progression de +5,4 % (672 625 unités), soit environ 34 675 unités de plus qu'en 2023 et 80 906 véhicules de plus qu'il y a deux ans.
Le marché des voitures d’occasion affiche une solide performance depuis plusieurs années, portée par une conjonction de facteurs favorables. La diminution progressive des prix, alliée à une offre abondante de modèles récents, crée un environnement favorable à une croissance continue.
Les voitures neuves, quant à elles, enregistrent en novembre 2024 un total de 31 824 immatriculations, marquant une baisse de -15,3% par rapport aux immatriculations de novembre 2023. Le cumul des onze premiers mois de l’année montre également une légère tendance à la baisse, passant de 450 960 immatriculations en 2023 à 424 839 pour la même période en 2024, soit une diminution de -5,8%.
Cependant, il est important de contextualiser cette baisse. L'année 2023 avait enregistré un nombre élevé d'immatriculations en raison de la livraison de nombreuses voitures commandées antérieurement. Si l'on compare les données avec celles de 2022, qui comptait 341 478 unités, on observe une croissance remarquable de 83 361 unités ou +24,41 % en 2024. »
Évolution immatriculations d’occasion (novembre 2024)
Les données cumulées des onze premiers mois de 2024 illustrent une progression continue des immatriculations de voitures d’occasion par rapport à 2022 et 2023. De janvier à novembre 2022, le cumul était de 591 719. Pour la même période en 2023, ce chiffre a atteint 637 950, et en 2024, il a grimpé à 672 625 (+ 80 906 unités).
Cette évolution se traduit par une croissance de 5,4 % de 2023 à 2024, et une augmentation encore plus significative de 13,67 % entre 2022 et 2024.
Quelques concessionnaires et vendeurs de voitures d’occasion de premier plan nous ont fait part de leurs points de vue intéressants.
Glen Van Zaelen, Auto’s Verschueren : « Nos ventes ont été bonnes durant cette période. Les chiffres se rapprochent de notre moyenne annuelle, ce qui est positif pour le mois de novembre. Nous constatons cependant que de plus en plus de particuliers et de PME optent pour des voitures d’occasion en raison de l’inflation. Nous nous attendons à ce que cette tendance se poursuive en 2025. En 2024, l’achat et la vente de voitures d’occasion sont restés importants, bien que l’impact des OEMs qui pratiquent actuellement un déstockage se fasse ressentir. Actuellement, 15 % de notre stock est composé de voitures neuves mais nous prévoyons une augmentation de ce pourcentage dans les semaines et mois à venir. L’offre est bonne et, souvent, la différence de prix avec de jeunes voitures d’occasion est minime. De manière générale, nous constatons que les particuliers commencent lentement à se tourner vers les voitures électriques. Les véhicules hybrides rechargeables représentent environ 20 % de notre stock et connaissent un succès croissant auprès des propriétaires de maisons équipées de panneaux solaires. Cependant, ce sont les citadines (à bas prix) et les SUV (50 % de notre stock) qui réalisent les meilleures performances.»
Simon Bossuyt, DEX : « Durant les derniers jours de la prime flamande pour les véhicules électriques, nous avons principalement vendu des voitures qui répondaient aux critères de la prime. Nous espérons que le marché se stabilisera maintenant et que les consommateurs auront à nouveau une meilleure visibilité pour faire le bon choix en fonction de leur budget et de leur situation. La stabilité des derniers mois démontre une bonne volonté d’achat, avec un impact limité de la conjoncture économique en Flandre. Nous pensons que les ventes augmenteront légèrement à l’approche de la fin de l’année, avec un pic attendu pendant le mois du salon automobile. En ce qui concerne les motorisations, notre stock se compose majoritairement de voitures essence. La part des véhicules diesel est très limitée. Proportionnellement, le nombre de voitures électriques reste relativement faible. Au niveau des segments de véhicules, les SUV continuent d’être populaires, notamment lorsqu’ils sont proposés à des prix attractifs. Par rapport à 2023, nos ventes totales sont de nouveau en hausse. À ce stade, nous avons déjà presque dépassé le chiffre d’affaires total de l’année dernière.»
Frédéric Vassamillet, Soco : « Le mois de novembre 2024 a été marqué par une augmentation significative du trafic dans les showrooms, soutenue par le rôle essentiel des recherches en ligne dans l’attraction des clients, notamment durant les week-ends, périodes d’affluence maximale. L'intention d'achat reste élevée, bien que les consommateurs adoptent une approche plus prudente en raison des taux d’intérêt actuels et du contexte politique national et international. Les clients recherchent des véhicules fiables, économiques en carburant et aux coûts d'entretien maîtrisés. Les moteurs à essence continuent de dominer, tandis que les diesels perdent en popularité. Les SUV restent le choix préféré des consommateurs, suivis des citadines à boîte automatique essence. Les prix compétitifs et une offre abondante renforcent l’attractivité des véhicules d’occasion. Le public cible reste majoritairement composé de clients particuliers, et on observe une hausse de la demande pour des modèles récents, âgés de 1 à 5 ans, par rapport à novembre 2023. »
Ivo Willems, Cardoen : « Les ventes de voitures d’occasion continuent d’augmenter, une tendance perceptible tant en Belgique qu’en Europe. Les raisons de ce phénomène sont évidentes : en Belgique, une voiture d’occasion coûte aujourd’hui 7,6 % de moins qu’à la même période l’année dernière. Par ailleurs, les voitures neuves à bas prix sont devenues rares. Le segment d’entrée de gamme a disparu et, si l’on ne peut pas débourser 12 000 €, il faut se tourner vers une voiture d’occasion. le consommateur peut désormais compter sur un marché professionnel et bien organisé pour les véhicules d’occasion. Ces voitures sont vendues avec une garantie, après reconditionnement, ce qui signifie qu’elles sont non seulement en parfait état technique, mais paraissent aussi presque neuves. Les véhicules d’occasion sont donc devenus une alternative équivalente aux voitures neuves. Nous constatons également une augmentation du nombre de jeunes voitures électriques d’occasion, des modèles âgés de 2 à 3 ans, désormais proposés à des prix plus bas et donc plus abordables. Ces véhicules n’étaient toutefois pas éligibles à la prime du gouvernement flamand, qui s’appliquait uniquement aux voitures neuves et aux véhicules d’occasion plus anciens. »
Marc Van den Kerkhof, Van Mossel : « En ce qui concerne les voitures neuves, novembre est traditionnellement un mois plus calme en termes de ventes, car le marché se prépare à la période du salon de l’auto. Les premiers constructeurs commencent déjà leurs promotions au début du mois de décembre, mais nous prévoyons surtout une accélération de l’activité commerciale à la mi-janvier. Toutefois, nous ne pouvons pas nous plaindre du volume de ventes ce mois-ci. Nous observons que la fin anticipée de la prime pour les voitures électriques (VE) destinée aux particuliers a avancé certaines ventes pour profiter de cette prime mais cela n’a pas entraîné une ruée massive. En comparaison avec les motorisations traditionnelles, les ventes de VE aux particuliers restent nettement inférieures. Nous anticipons donc que l’offre se concentrera principalement sur les véhicules à faibles émissions, car les constructeurs doivent respecter des objectifs CO2 renforcés au niveau européen. Cela crée une tension entre l’offre et la demande : en l’absence d’incitations pour l’achat ou l’utilisation d’EV, le marché particulier continue de privilégier les voitures à moteur à combustion traditionnelle. Sur le marché actuel, et sur le plan fiscal, les EV restent intéressants mais demeurent relativement coûteux pour les particuliers. La situation sur le marché professionnel, en revanche, reste inchangée : pour des raisons fiscales, les VE sont désormais la norme. Afin de rendre la transition vers les VE également accessible pour les particuliers, nous plaidons pour des incitations ciblées, tant pour les VE neufs que pour les occasions. Enfin, concernant les voitures d’occasion, la demande reste solide et nous prévoyons qu’elle augmentera, pour les modèles récents, à des prix compétitifs. »
Détails voitures de tourisme d’occasion (novembre 2024)
Les marques de véhicules d'occasion qui ont dominé, aux onze premiers mois de 2024, demeurent Volkswagen et BMW. Le top 5 est complété par Mercedes, devançant Opel, et suivie par Peugeot.
Parmi les modèles les plus populaires, rien n’a changé pour le top 5. Ainsi la VW Golf (27 241) arrive toujours en tête, devant la VW Polo (19 305), l’Opel Corsa (17 414), et la BMW série 3 (14 920). La BMW Série 1 conserve sa position avec 13 727 immatriculations.
Glen Van Zaelen, Auto’s Verschueren : « Nos ventes ont été bonnes durant cette période. Les chiffres se rapprochent de notre moyenne annuelle, ce qui est positif pour le mois de novembre. Nous constatons cependant que de plus en plus de particuliers et de PME optent pour des voitures d’occasion en raison de l’inflation. Nous nous attendons à ce que cette tendance se poursuive en 2025. En 2024, l’achat et la vente de voitures d’occasion sont restés importants, bien que l’impact des OEMs qui pratiquent actuellement un déstockage se fasse ressentir. Actuellement, 15 % de notre stock est composé de voitures neuves mais nous prévoyons une augmentation de ce pourcentage dans les semaines et mois à venir. L’offre est bonne et, souvent, la différence de prix avec de jeunes voitures d’occasion est minime. De manière générale, nous constatons que les particuliers commencent lentement à se tourner vers les voitures électriques. Les véhicules hybrides rechargeables représentent environ 20 % de notre stock et connaissent un succès croissant auprès des propriétaires de maisons équipées de panneaux solaires. Cependant, ce sont les citadines (à bas prix) et les SUV (50 % de notre stock) qui réalisent les meilleures performances.»
Simon Bossuyt, DEX : « Durant les derniers jours de la prime flamande pour les véhicules électriques, nous avons principalement vendu des voitures qui répondaient aux critères de la prime. Nous espérons que le marché se stabilisera maintenant et que les consommateurs auront à nouveau une meilleure visibilité pour faire le bon choix en fonction de leur budget et de leur situation. La stabilité des derniers mois démontre une bonne volonté d’achat, avec un impact limité de la conjoncture économique en Flandre. Nous pensons que les ventes augmenteront légèrement à l’approche de la fin de l’année, avec un pic attendu pendant le mois du salon automobile. En ce qui concerne les motorisations, notre stock se compose majoritairement de voitures essence. La part des véhicules diesel est très limitée. Proportionnellement, le nombre de voitures électriques reste relativement faible. Au niveau des segments de véhicules, les SUV continuent d’être populaires, notamment lorsqu’ils sont proposés à des prix attractifs. Par rapport à 2023, nos ventes totales sont de nouveau en hausse. À ce stade, nous avons déjà presque dépassé le chiffre d’affaires total de l’année dernière.»
Frédéric Vassamillet, Soco : « Le mois de novembre 2024 a été marqué par une augmentation significative du trafic dans les showrooms, soutenue par le rôle essentiel des recherches en ligne dans l’attraction des clients, notamment durant les week-ends, périodes d’affluence maximale. L'intention d'achat reste élevée, bien que les consommateurs adoptent une approche plus prudente en raison des taux d’intérêt actuels et du contexte politique national et international. Les clients recherchent des véhicules fiables, économiques en carburant et aux coûts d'entretien maîtrisés. Les moteurs à essence continuent de dominer, tandis que les diesels perdent en popularité. Les SUV restent le choix préféré des consommateurs, suivis des citadines à boîte automatique essence. Les prix compétitifs et une offre abondante renforcent l’attractivité des véhicules d’occasion. Le public cible reste majoritairement composé de clients particuliers, et on observe une hausse de la demande pour des modèles récents, âgés de 1 à 5 ans, par rapport à novembre 2023. »
Ivo Willems, Cardoen : « Les ventes de voitures d’occasion continuent d’augmenter, une tendance perceptible tant en Belgique qu’en Europe. Les raisons de ce phénomène sont évidentes : en Belgique, une voiture d’occasion coûte aujourd’hui 7,6 % de moins qu’à la même période l’année dernière. Par ailleurs, les voitures neuves à bas prix sont devenues rares. Le segment d’entrée de gamme a disparu et, si l’on ne peut pas débourser 12 000 €, il faut se tourner vers une voiture d’occasion. le consommateur peut désormais compter sur un marché professionnel et bien organisé pour les véhicules d’occasion. Ces voitures sont vendues avec une garantie, après reconditionnement, ce qui signifie qu’elles sont non seulement en parfait état technique, mais paraissent aussi presque neuves. Les véhicules d’occasion sont donc devenus une alternative équivalente aux voitures neuves. Nous constatons également une augmentation du nombre de jeunes voitures électriques d’occasion, des modèles âgés de 2 à 3 ans, désormais proposés à des prix plus bas et donc plus abordables. Ces véhicules n’étaient toutefois pas éligibles à la prime du gouvernement flamand, qui s’appliquait uniquement aux voitures neuves et aux véhicules d’occasion plus anciens. »
Marc Van den Kerkhof, Van Mossel : « En ce qui concerne les voitures neuves, novembre est traditionnellement un mois plus calme en termes de ventes, car le marché se prépare à la période du salon de l’auto. Les premiers constructeurs commencent déjà leurs promotions au début du mois de décembre, mais nous prévoyons surtout une accélération de l’activité commerciale à la mi-janvier. Toutefois, nous ne pouvons pas nous plaindre du volume de ventes ce mois-ci. Nous observons que la fin anticipée de la prime pour les voitures électriques (VE) destinée aux particuliers a avancé certaines ventes pour profiter de cette prime mais cela n’a pas entraîné une ruée massive. En comparaison avec les motorisations traditionnelles, les ventes de VE aux particuliers restent nettement inférieures. Nous anticipons donc que l’offre se concentrera principalement sur les véhicules à faibles émissions, car les constructeurs doivent respecter des objectifs CO2 renforcés au niveau européen. Cela crée une tension entre l’offre et la demande : en l’absence d’incitations pour l’achat ou l’utilisation d’EV, le marché particulier continue de privilégier les voitures à moteur à combustion traditionnelle. Sur le marché actuel, et sur le plan fiscal, les EV restent intéressants mais demeurent relativement coûteux pour les particuliers. La situation sur le marché professionnel, en revanche, reste inchangée : pour des raisons fiscales, les VE sont désormais la norme. Afin de rendre la transition vers les VE également accessible pour les particuliers, nous plaidons pour des incitations ciblées, tant pour les VE neufs que pour les occasions. Enfin, concernant les voitures d’occasion, la demande reste solide et nous prévoyons qu’elle augmentera, pour les modèles récents, à des prix compétitifs. »
Détails voitures de tourisme d’occasion (novembre 2024)
Les marques de véhicules d'occasion qui ont dominé, aux onze premiers mois de 2024, demeurent Volkswagen et BMW. Le top 5 est complété par Mercedes, devançant Opel, et suivie par Peugeot.
Parmi les modèles les plus populaires, rien n’a changé pour le top 5. Ainsi la VW Golf (27 241) arrive toujours en tête, devant la VW Polo (19 305), l’Opel Corsa (17 414), et la BMW série 3 (14 920). La BMW Série 1 conserve sa position avec 13 727 immatriculations.
Les moteurs à essence dominent toujours avec 55,2 %, tandis que le diesel perd du terrain avec 30,8 % pour les voitures d'occasion. La tendance est plus marquée pour les véhicules diesel neufs, dont la part de marché chute de près de moitié, passant de 8,4 % en 2023 à 5,3 % en 2024.
En revanche, il est encourageant de constater que la part des véhicules hybrides et électriques continue de croître, même si cette augmentation reste modeste. Presque treize voitures immatriculées sur 100 sont des voitures rechargeables, dont un peu plus des trois quarts (10,4%) sont des hybrides et le quart restant (3,1%) sont 100% électrique.
Les proportions sont nettement différentes pour les immatriculations de voitures de tourisme neuves, où les véhicules hybrides et électriques, alimentés par les achats en leasing et les acquisitions pour les flottes d'entreprises, représentent une part majoritaire des immatriculations, atteignant 65,9% dont 27,8% sont des voitures 100% électriques.
En novembre 2024, l’âge médian des véhicules d’occasion est de 7 ans et 11 mois, ce qui reste relativement élevé. De prime abord, l’âge médian des immatriculations d’occasion ne fait pas ressortir le vieillissement prononcé du parc automobile, un phénomène néfaste à son verdissement et à la réduction des émissions.
Les derniers mois de l’année 2023 avaient enregistré une augmentation significative du nombre de livraisons de voitures neuves, ce qui a eu pour effet d’augmenter la disponibilité des voitures d'occasion plus récentes sur le marché et donc de rajeunir le parc automobile belge ; 34% des voitures d’occasion immatriculées ont moins de 5 ans.
Le marché d’occasion est principalement le domaine des particuliers. Pas moins de 90% des immatriculations sont le fait de personnes privées, tandis que la part des voitures de société d’occasion est de 10% aux premiers onze mois de 2024. Les vendeurs d’occasions précisent à cet égard que les entreprises débutantes optent plus volontiers pour une voiture de seconde main, et qu’elles montrent souvent de l’intérêt pour les hybrides d’occasion.
La Flandre continue de dominer le marché des immatriculations de voitures de tourisme d'occasion, avec une part de 55 %. La part de marché de la Wallonie est de 38 %, tandis que Bruxelles a une part de marché de 7 %.
